Il s’inscrit dans le maillage d’allées piétonnes végétalisées projeté et en renforce le réseau à l’aide d’un maillage secondaire diagonal. Ce maillage diagonal règle la relation visuelle entre les allées piétonnes de la ZAC et le jardin du Trouillet à travers la parcelle et propose de nouveaux cheminements.

La configuration topographique du site, en pente vers l’ouest offre une vue dégagée sur le paysage proche du jardin du Trouillet mais aussi plus lointains du côté de la Cité Breuer.
Le projet décline la typologie des grandes villas modernes qui ont vu le jour avec les commandes privées passées à Le Corbusier dans la première moitié du XXème siècle (la villa Savoye notamment), typologie qui a eu la faveur d’autres architectes d’importance comme Alison et Peter Smithson (Bates House 1953-1955) ou plus proche de nous comme Rem Koolhaas avec la fameuse Villa Dall’ava à Saint Cloud, celle de Floirac ou le Palais des Congrès d’Agadir.

Ces villas agglomérées en îlots sont constituées d’un socle travaillé comme un plâtre au plus prés de la topographie du terrain, organisant les flux de véhicules et de piétons, d’un corps principal constituant le R+1, réglé sur la trame paysagère diagonale et matérialisant les « rues végétales » et d’un R+2 constitué de petits volumes orientés, posés sur les toitures végétalisées et orientant les vues des terrasses sur le paysage environnant.

Une gradation altimétrique organise les îlots dans la pente de façon à éviter les vis-à-vis et offrir des vues privilégiées à chacune des villas. L’ensemble du bâti ménage des vides de façon à planter des pins pour l’agréement de tous. Sa forme ainsi que son traitement brutaliste en béton coffré à la planche lui donnent une qualité plastique qui n’est pas sans évoquer l’œuvre en albâtre du sculpteur basque Eduardo Chillida.