Centre social municipal à Billère

INSERT ARCHITECTURAL

Particulièrement attentif à son contexte, à son inscription au piémont pyrénéen…,

…appelant l’histoire d’une architecture de circonstance, celle de Wright dans le désert à Taliesin West, celle d’Edmond Lay, son disciple d’ici qui a construit sans relâche son oeuvre avec notre belle pierre des Pyrénées, le projet se glisse en douceur dans ce quartier tranquille des hauts de Billère sans en bouleverser son paysage.

Il préserve l’identité du lieu, en développe ses qualités d’espace public urbain et paysager, contient et maîtrise l’impact d’un bâti important sur une parcelle minimale au dénivelé conséquent. Il est constitué d’un volume épais de quasiment la largeur de la parcelle, quasiment sa longueur et d’une hauteur de deux niveaux fonctionnels. Il s’insert en substitution de la matière du terrain, nécessitant une excavation importante pour au final offrir un projet dont l’impact visuel reste minimal, seulement perceptible côté ville par une lame de verre et de bois émergente abritant la rue intérieure telle un signal identitaire cadrant les vues depuis le parvis-jardin suspendu vers les frondaisons de la coulée verte ; côté bois il s’efface virtuellement à l’aide d’un front vitré renvoyant par reflet l’image du sous bois et par le jeu dynamique de murets en cascade qui serpentent de façon ludique entre les arbres comme un labyrinthe appelant les enfants à jouer.

Le projet conserve et développe les liaisons piétonnes entre l’avenue Lalanne, l’impasse Roumendares, le bois et la place Lacaoü. Ces liaisons se matérialisent par une rampe douce au nord du dispositif, une coursive en balcon à l’arrière de la véranda de la petite enfance et d’un escalier la reliant à son parvis et à son jardin suspendu.

Le projet est une figure travaillée en creux à l’aide d’une terrasse, de patios et de « canons à lumière » permettant d’amener la lumière naturelle et le rayonnement solaire, et de l’agrémenter d’espaces extérieurs végétalisés profitables à tous ses usagers.

Accessible de plain pied depuis l’avenue Lalanne, l’entrée principale située au niveau du jardin suspendu ouvre en balcon sur l’espace de la rue intérieure. L’accès à l’accueil général se fait en descendant d’un niveau. Il occupe le centre du dispositif autour duquel s’organisent la mission locale et le secteur familles d’un côté, les services communs ouverts et l’espace animation enfance jeunesse de l’autre. Tous ces espaces accèdent à la grande terrasse située au sud qui offre vue et présence des frondaisons de la coulée verte. Elle peut être indifféremment appropriée en partie par chaque unité fonctionnelle ou mutualisée.

L’espace de la petite enfance situé un niveau en dessous est accessible depuis la rue intérieure par l’ascenseur et l’escalier qui descend de l’accueil général. Mais il possède également une entrée indépendante de plain pied accessible par un cheminement piéton venant de la place Lacaoü.
Les espaces d’activités des enfants occupent la façade sur la coulée verte. Ils bénéficient de larges baies vitrées ouvertes sur le sous bois et d’une véranda proposée en option faisant office d’espace tampon avec l’extérieur et d’espace de jeux en période de pluies.

Les autres espaces s’y greffent à l’arrière, éclairés soit par les patios soit de façon zénithale pour les salles de repos par les deux canons à lumière .

La technique de la pierre banchée
La réalisation de murs en pierre banchée suit une technique particulière, inspirée des « bétons du désert » de Frank Lloyd Wright et adaptée aux pierres locales. Frank Lloyd Wright a réalisé 10 bâtiments suivant cette technique, le projet le plus connu étant TALIESIN OUEST.
Dans le projet, les pierres utilisées seront des pierres de récupération, auxquelles nous donnerons une seconde vie. La technique mise au point pour la pierre banchée n’autorise pas la vibration du béton car la vibration entraînerait le béton sur la face avant des pierres (face vue).
Dans certains projets, pour éviter ce problème, Wright a utilisé du papier journal ou du sable, pour protéger les pierres.
Nous mettrons au point une composition et une consistance du béton permettant d’éviter ce type de contraintes. Pour de grandes hauteurs, la structure du mur devra être composite. Dans ce cas, un premier coulage de béton vibré, sert de coffrage au second coulage en pierre banchée. Les 2 coulages sont reliés par un ferraillage spécial.
Dans les murs monolithes, les levées sont successives et le béton est simplement tassé manuellement. Cette technique s’apparente à la construction en terre. L’épaisseur des murs devra être suffisante, 35 cm au minimum ; plus, suivant la nature et la forme des pierres.

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Date 2012
Surface 1 098 m²

Dédale — Quels édifices ont pu vous émouvoir ?

Les édifices ou les villes qui nous ont émus restent encore aujourd’hui en petit nombre. Pour les évoquer simplement,
ce sont notamment – pour ceux qui me reviennent en mémoire :
la Bibliothèque des livres anciens à Yale, la Chapelle
de Ronchamp, l’Église de Piétilä à Helsinki.