…où s’y développent des activités de nature, de plein air et de sport, remarquable par sa proximité à la Nive, ses barthes et ses ouvrages d’art qui en caractérisent le paysage. Dans le même registre il en balise l’entrée tout en se modelant comme un paysage à la fois tellurique comme le rugby et fluide comme la Nive.

La parcelle tient l’angle de l’allée Raoul Follereau et de la rue de la Floride. C’est une parcelle étroite et très étirée marquée par une forte déclivité transversale. Elle est bordée d’un côté par un alignement de jeunes tilleuls, de l’autre par un alignement de platanes plus âgés, à préserver. Le bâti qui la jouxte à l’arrière est constitué de petites unités d’ateliers et d’habitations sur deux niveaux. Un projet d’aménagement et de valorisation des espaces publics du quartier est envisagé à court terme par la Ville qui en amorce les travaux en accompagnement de ceux du CCBL de rugby.

Pour trouver sa place, le projet se glisse et s’étire entre les deux alignements d’arbres et profite de la déclivité transversale pour développer un rez-de- chaussée haut en balcon ouvert sur l’espace public, et un rez-de-chaussée bas plus confidentiel, semi enterré et tourné vers sa cour de service située en contrebas à l’arrière. Il est constitué d’un socle lu comme un soulèvement du sol sur lequel se pose en équilibre un volume étiré représentatif de l’institution et de sa responsabilité au sein du rugby français, lisible, transparent, dynamique, droit, juste et loyal.

Cette configuration permet d’organiser et de hiérarchiser les espaces du programme, les plus confidentiels prenant place sous le soulèvement du sol fonctionnant également comme un parvis doublement incliné permettant au public d’accéder à ceux ouverts au public situés dans le volume supérieur.

Le système constructif conforte cette disposition, lourd et tellurique, visiblement ancré ou émergeant de la matière du terrain des fondations au plancher bas du rez-de-chaussée haut ; léger, épuré, fonctionnant comme un ouvrage d’art, invisible en superstructure. Gardes corps et murets reliant les édicules d’éclairage zénithal l’accompagnent en serpentant sur le parvis à la manière des filets des pêcheurs de saumon professionnels à la surface de l’Adour et de la Nive.