Passerelle piétonne sur le Célé à Figeac

Les chemins de traverse

Aujourd’hui, Figeac est parcouru par ces nouveaux pèlerins de la fin du deuxième millénaire, quête de l’histoire, de la mémoire,…

…quête de la nature, quête de l’effort mesuré, du plaisir de marcher, du désir de faire revivre ces chemins de Saint-Jacques.

Les chemins de traverse, au delà d’une fonctionnalité réduite à relier les deux rives d’un cours d’eau, sur ces chemins de Saint-Jacques, créent un nouvel évènement, ici même, à Figeac, sur le Célé : Les chemins de traverse, mode de pensée et mode de vie, balisent l’espace et le temps à l’aube de ce troisième millénaire.

La passerelle, maillon ou trait d’union entre deux rives, deux pays, deux temporalités, deux histoires qui se tissent et s’inventent jour après jour, s’entrelacent pour entretenir et conforter des chemins millénaires qui traversent l’Europe et se croisent aussi à Figeac sur le Célé, est réinventée en de multiples ramifications jetées au dessus de l’eau qui s’écoule, comme un Mikado ou un amas de branchages déposé par les crues.
Ces ramifications offrent des parcours différents, des perspectives uniques en amont comme en aval, des panoramiques multiples sur la ville. Leur forme, extrapolée en coupe à partir d’un simple trombone de bureau déployé, oriente et hiérarchise les vues du promeneur, organise pour sa protection un jeu d’ombrières enveloppantes constituées par la juxtaposition de petits bois horizontaux qui confortent cette impression d’empilement, d’entrecroisement et d’accumulation.
Elles construisent ainsi un espace propre au franchissement, tunnels ouverts et connectés entre eux, Peignes du vent* et du soleil, filtres pour l’air, la lumière et la vue, sensation protectrice pour le pèlerin exposé aux rudesses du climat et des éléments tout au long de son voyage initiatique.

* Titre d’une installation d’acier monumentale d’Eduardo Chillida construite dans les rochers à l’entrée de la baie de Saint- Sébastien.

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Date 2001
Portée 50 m

Dédale — Quels édifices ont pu vous émouvoir ?

Les édifices ou les villes qui nous ont émus restent encore aujourd’hui en petit nombre. Pour les évoquer simplement,
ce sont notamment – pour ceux qui me reviennent en mémoire :
la Bibliothèque des livres anciens à Yale, la Chapelle
de Ronchamp, l’Église de Piétilä à Helsinki.